https://www.mshb.fr/agenda_mshb/la-presence-corporelle-en-arts-br-etude-de-dispositifs-d-education-artistique/%206085/

Le séminaire, organisé dans le cadre du projet ACORE, porté par Monique Loquet (Université Rennes 2, EA CREAD 3875), interroge la notion de présence, plus précisément le processus de présence corporelle, au sein des activités créatives/artistiques. Le collectif ACORE considère que le corps participe en totalité à toute création artistique. L’implication du corps (postures, gestes, sons, voix) dans ses dimensions, perceptive, émotionnelle, cognitive et sociale, varie selon les disciplines : corps musicien, corps plasticien, corps écrivain, corps danseur, corps acteur.

Différentes manières de donner à voir et à comprendre la présence corporelle en arts, sont examinées dans différents contextes d’éducation artistique.

Les interactions didactiques entre professeur.e.s et élèves, formateurs.rices et formé.e.s, sont étudiées au sein de dispositifs variés. Les situations sont décrites à partir de recueils d’images filmiques et d’entretiens avec les acteurs.rices impliqué.e.s.

L’objectif général, outre la production de connaissances sur le processus de présence corporelle, est la fabrication d’outils et de ressources destinés aux professeur.e.s, médiateurs.rices, animateurs.rices, formateurs.rices et artistes.

Ouvert à tous.tes, qu’ils ou elles soient étudiant.e.s, chercheur.e.s ou professionnel.le.s, ce séminaire entend développer les questionnements et échanges à travers la pluralité des approches disciplinaires, et la diversité des dispositifs et domaines créatifs/artistiques qui nous réunissent.

L’inscription est gratuite mais nécessaire avant le 3 octobre 2019 afin de vous assurer l’accès à la salle. Elle se fait en ligne via le formulaire.

Argumentaire

DECRIRE ET COMPRENDRE LA PRÉSENCE EN ARTS

Étude de dispositifs d’éducation artistique

Une première séance de séminaire (17 et 18 janvier 2019) fut prioritairement centrée sur la question de l’observation de la présence, dans une variété d’activités créatives/artistiques et d’institutions dans lesquelles ces activités se déroulent.

La « présence » semble liée à la personnalité de l’artiste, qu’il.elle soit apprenti.e ou connaisseur.e. Toutefois, est-elle un « don », réservé à certain.e.s, dont la nature serait a priori insaisissable et ineffable ? Ou bien est-elle le résultat d’une conquête, d’une maîtrise progressive, en lien avec l’enseignement-apprentissage de savoirs techniques ?

Le mot présence est, par ailleurs, habituellement associé soit au verbe être (être présent) soit au verbe avoir (avoir de la présence). Au-delà d’un glissement de l’un à l’autre, comment rendre compte du saut qualitatif qui dépasse le simple constat (il.elle est présent.e) et le jugement porté (il.elle a de la présence) ? Dans le cas où la présence est inductrice d’une sensation particulière chez les spectateurs.rices ou les participant.e,s, comment qualifier ce qui agit et opère dans la relation artistique ? C’est ce que l’on nommera effets de présence.

Cette seconde séance de séminaire (10 et 11 octobre 2019) vise à enrichir les modes de lectures de la présence artistique, à travers la notion du sensible, pour une meilleure compréhension des processus de présence au sein des dispositifs étudiés. Ce séminaire vise à ouvrir des pistes pour transformer ces dispositifs dans une perspective émancipatrice des personnes.

Deux grands thèmes seront travaillés, dans leur mise en relation :

  • Thème 1. Processus de présence, émergence du sens et oralisation
  • Thème 2. Savoirs, gestes et transformation de la présence